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 75 éme Anniversaire de la SECURITE SOCIALE , déclaration d'ALTERNATIVE MUTUALISTE – UNAM

75 éme Anniversaire de la SECURITE SOCIALE , déclaration d'ALTERNATIVE MUTUALISTE – UNAM

 

LA SECURITE SOCIALE, UNE RECONQUETE VITALE

Déclaration d’ALTERNATIVE MUTUALISTE dans le cadre du

 75ème anniversaire de la CREATION de la SECURITE SOCIALE.

 

Les mutuelles regroupées dans l’Union Alternative mutualistes défendent une Sécurité sociale intégrale à 100% avec un accès aux soins pour tous. Ce qui n’est pas le cas de la  Fédération nationale de la Mutualité française (FNMF).

 

Pour imager mon propos, c’est comme si l’on mettait l’ensemble des associations dans le même panier. Pour comprendre la différence entre la mutualité française et les mutuelles de travailleurs, il faut faire un peu d’histoire.

 

Au XIX siècle, les ouvriers et les artisans ont crées des sociétés de secours mutuel qui couvraient principalement les risques liés à l’accident de travail et aux obsèques. Elles servaient aussi accessoirement de caisse de grève.

Napoléon III en 1852 jette les bases d’un mouvement mutualiste bénéficiant d’avantage particulier et ces sociétés « approuvées » avaient un champ d’action plus étendu avec la mise en place d’assurance retraite.

 

La contrepartie était un contrôle politique du pouvoir sur ce mouvement avec notamment la nomination, par le préfet, des présidents de mutuelles.

Cette mutuelle créée par le maire ou le curé était organisée sur une base géographique et non professionnelle. Ces groupements n’avaient pas le droit de s’organiser à l’échelle

locale ou départementale. Les effectifs étaient limités à 500 membres.

 

Les caisses de secours ouvriers qui n’ont pas acceptées de perdre leur liberté et leur autonomie n’ont pas bénéficiées des avantages accordés aux mutuelles « approuvés ».

Ils ont continué leur existence mais sont devenus minoritaires dans le mouvement mutualiste.

Pour le pouvoir impérial, contrôler la mutualité était une manière de contrôler la classe ouvrière. Cette prise en main d’une grande partie de la mutualité par le pouvoir impérial marque son éloignement du monde du travail.

Pour faire court, la mutualité française créée en 1902 coordonne l’action de la mutualité dans le domaine de la protection sociale.

 

Durant la seconde guerre mondiale, la FNMF adhère officiellement à la charte du travail promulguée par Pétain. Pendant la même période, la mutualité ouvrière est dissoute.

 

C’est le cas notamment de la mutuelle de la métallurgie en région parisienne.

Au sortir de la guerre, dans une France meurtrie, le programme du CNR se concrétise par la mise en place de la Sécurité sociale.

 

La mutualité française qui avait beaucoup à perdre car elle gérait une partie des caisses d’assurance sociale s’oppose à la création de la Sécurité sociale.

 

A contrario, la mutualité des travailleurs qui travaille de concert avec les Comités d’entreprise soutient la création de

la Sécurité sociale et s’investit dans les champs du médico-social et des œuvres socioculturelles.

C’est ainsi que, par exemple, la clinique des bleuets avec des techniques nouvelles lance l’accouchement sans douleur.

Aujourd’hui, l’organisation de notre système de santé est le suivant : la Sécurité sociale s’oriente vers la prise en charge des risques lourds (notamment des affections longue durée ALD) et des populations non rentables pour le privé.

 

Les précaires et les salariés pauvres bénéficient de l’Aide à la complémentaire santé (ACS). Aujourd’hui avec la mise en place de l’ANI et du décret concernant les fonctionnaires territoriaux, un second niveau de complémentaire santé ouvert à la concurrence et aux appels d’offres d’entreprise

est engagé. Tout est fait pour développer une surcomplémentaire privée comme troisième niveau des complémentaires santé ouvrant la porte à un accroissement conséquent des inégalités sociales de santé entre les plus riches et les populations les plus pauvres.

Par ailleurs, le lobby de la FNMF et des grands groupes privés de protection sociale tente de concurrencer la Sécurité sociale en voulant par exemple déloger la sécurité sociale de l’optique, du dentaire et des prothèses auditives.

Demain, l’intérêt de la grande majorité des assurés sociaux et de leurs familles est d’aller vers une sécurité sociale intégrale à 100% et d’utiliser tout le savoir faire mutualiste pour

développer, en complémentarité avec la Sécurité sociale, avec une loi-cadre de financement, le livre 3 des œuvres sociales avec une multiplication des centres de santé pluridisciplinaires pour lutter contre la désertification médicale, de la prévoyance au service des assurés sociaux et de développer le secteur de la prévention notamment pour

les maladies chroniques  pour que notre système passe d’un système de soins vers un vrai système de santé.

Alors, à ce moment-là, et seulement à ce moment-là, on pourra reprendre la définition la santé de l’Organisation mondiale de la santé de 1946 à savoir que la santé n’est pas l’absence de maladies et d’infirmités mais un état de bien-être physique, psychique et social.

Jean-Jacques VERCHAY

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