Les médecins chez les riches

Démographie médicale: baisse de 10% au cours des dix prochaines années

Le ministère de la santé a recensé 208.000 médecins actifs. Mais la politique de baisse continue du numerus clausus pendant des années a vielli le corps médical. D’ou le fait qu’entre 2007 et 2018 « les sorties de la vie active ne seraient pas compensées par les entrées ».Il est à rappeler que cette politique était due à la croyance dogmatique de nos dirigeants d’alors qu’en baissant le nombre de prescripteurs, les dépenses de santé allaient baisser d’autant! Ce qui s’est avéré faux : il y eut en fait augmentation forte tant des dépenses de santé que des inégalités sociales de santé. car nous expliquons à chaque conférence publique que les politiques de restriction touchent très différemment les différentes couches sociales.

Selon le scénario principal dit « de référence », qui suppose le relèvement du numerus clausus jusqu’à 8 000 en 2011, puis le maintien jusqu’en 2020, ce n’est qu’en… 2030 que le nombre de médecins actifs retrouvera son niveau actuel. La France ne compterait alors plus que 188.000 médecins en 2019, les effectifs repartant ensuite à la hausse. Pire pour la densité médicale,elle chuterait compte tenu de la croissance de 10 % de la population. Elle passerait de 327 à 292 médecins pour 100.000 habitants entre 2006 et 2030, atteignant le point bas en 2020 (276). Bien évidemment tout cela augmentera les inégalités sociales de santé car les mieux lotis seront les pôles urbains avec CHU et les couches aisées de la population.

Pour certaines disciplines, c’est la bérézina:-62 % pour la médecine du travail en 2030 par rapport à 2007, -47 % pour la rééducation et réadaptation fonctionnelle, -35 % pour l’ophtalmologie,…

Voilà ou méne une politique à courte vue dont le seul critère est la rentabilité pour les actionnaires…

Cela mérite réflexion et même action, non?

Le comité de rédaction de la lettre de l’UNAM