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 Le double intérêt du débat sur les retraites – UNAM

Le double intérêt du débat sur les retraites – UNAM

Le gouvernement va présenter son projet de maintien de la répartition pour la majorité de la retraite tout en augmentant la part de la capitalisation. Le mouvement de résistance qui s’est constitué (mouvement syndical, collectifs unitaires retraites, outils d’éducation populaire sur ce sujet, etc.) essaye de contrer cette nouvelle « réforme » régressive en s’opposant aux mesures proposés les plus criantes et en démontant les contrevérités et les dogmes assénés par les néolibéraux. 1 million de personnes étaient dans la rue le 27 mai et une nouvelle journée est appelée le 24 juin prochain. Des centaines de réunions publiques fleurissent ici et là sur le sujet. Et de ce point de vue, les mutuelles de l’UNAM ne sont pas les dernières à prendre l’initiative de faire des réunions publiques sur ce thème.

Mais il y a un autre intérêt au débat sur les retraites. C’est celui de défendre et de tenter de développer les éléments de socialisation déjà existants dans notre système qui sont en fait la préfiguration du système de demain une fois que la majorité de notre peuple aura acté le fait que le secteur de la santé ne doit pas être géré par la logique du marché mais par une logique citoyenne. Mais pour ouvrir cette perspective, encore faut-il rompre avec l’idée que le slogan

« Défendons la répartition face à la capitalisation) est pertinent. Car le gouvernement et malheureusement une partie des opposants au gouvernement pense qu’il faut défendre la répartition par le revenu différé avec neutralité actuarielle qui est la porte d’entrée de la capitalisation de demain. Ce système qui veut qu’on touche une retraite en fonction de ce que l’on a cotisé est un système qui amplifie les inégalités sociales de retraite (voir les millions de personnes des populations désocialisés, les femmes, les pauvres, etc.). C’est pourquoi ils font appel pour tenter de corriger un peu cela à la charité fusse-t-elle institutionnalisée pour les catégories qui souffrent.

En fait, pour aller vers l’émancipation et donc vers l’extension du principe de solidarité (à chacun selon ses besoins et chacun doit contribuer selon ses moyens), c’est la répartition par le salaire (et donc la pension) socialisé lié à la qualification et non à ses cotisations individuelles, qu’il faut défendre. En avançant dans cette direction on comprend mieux l’action du gouvernement qui cherche à conserver la répartition lorsqu’elle correspond au revenu différé avec neutralité actuarielle et vise à supprimer la répartition lorsqu’elle correspond au salaire socialisé lié à la qualification.

Bernard Teper

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