Haut de page

 OPA sur la Sécu ou Mutuelles de proximités ? – UNAM

OPA sur la Sécu ou Mutuelles de proximités ? – UNAM

Billet d’humeur !

Petit texte d’humeur pas si vagabonde que cela.

 

La Fédération de la Mutualité Française (FNMF) a pris, et va prendre des décisions lourdes de conséquences. Celles-ci vont encore plus accentuer la distorsion entre la mutualité qui se détermine comme un mouvement social et la mutualité voulant gagner des parts de marché au détriment de la Sécurité Sociale.

Les deux derniers éléments, la signature du protocole d’accord signé le 28 juillet avec le gouvernement et les modifications statutaires du fonctionnement de la FNMF prouvent à l’évidence le choix de la deuxième direction.

Il faut donc, hélas, ajouter au secteur bancaire et assurantiel de biens une partie importante des mutuelles santé. La mutuelle et le groupe que je préside se situent clairement et fermement pour une mutualité inscrite dans le mouvement social.

 

L’idée, le concept mutualiste est plus que jamais moderne. Devant la faillite du système capitaliste, il doit être une solution alternative. Le moment est propice et nous devons être au cœur des débats. Nous devons organiser la parole citoyenne. Cela reste possible puisque, en théorie, le principe mutualiste induit : une personne une voix. Contrairement aux sociétés capitalistes où le pouvoir est directement lié à la puissance de l’argent via les actions. Nous avons les moyens juridiques et techniques. Seule la volonté politique peut faire défaut.

Pour cela, il faut sauvegarder des lieux démocratiques de proximité. Ceci est contraire à la création de supra structures (en 2002 il y avait plus de 6000 mutuelles il en reste 700 aujourd’hui) qui se constituent.

Le pouvoir citoyen est impossible dans une supra structure dirigée par une

technostructure. Les outils techniques, financiers doivent être mutualisés pour servir les mutuelles mais en aucun cas pour les faire disparaitre.

 

Il faut mettre en adéquation l’idée, le concept mutualiste avec la pratique. Revenir aux motivations qui ont conduit les militants du mouvement social, syndical à créer des banques mutualistes, des sociétés d’assurance, des mutuelles de santé est aujourd’hui une priorité.

Redonner la parole aux adhérent(e)s est une obligation. Vouloir faire jouer les structures de l’économie sociale dans la cour des sociétés capitalistiques est mortifère pour l’économie sociale.

Oui il est possible de trouver des solutions pour répondre aux besoins qu’ils soient de santé, de pouvoir d’achat, d’éducation, de culture. Mais il faut revoir le partage des richesses.

Nous avons la volonté de travailler dans ce sens.

Citoyennes et citoyens au travail.

 

Lucien Carette

Président de la Mutuelle Familiale de Haute-Savoie

Article précedent

L'HÔPITAL PUBLIC en danger de mort, RÉAGISSONS !! – UNAM

Article Suivant

Invitation – UNAM

post-bars

Articles similaires