Rififi hospitalier – UNAM
L’attaque néolibérale contre les hôpitaux publics suscite jour après jour des actions des personnels paramédicaux et médicaux.
Association des Médecins Urgentistes de France (A.M.U.F) demande à être reçue par Nicolas Sarkozy car « la situation dans les services d’urgence ne cesse de se dégrader » et que « l’été commence par des fermetures de lit jusqu’à 30% : du jamais vu » ! Elle dénonce aussi la dégradation du travail hospitalier et la casse du statut de praticien hospitalier.
Neuf organisations de praticiens hospitaliers :la Collégiale des Professeurs d’Université-Praticiens Hospitaliers (PU-PH) d’anesthésie-réanimation, la Fédération des Praticiens de Santé (F.P.S), de Samu-Urgences de France, du Syndicat National des Médecins Anesthésistes-Réanimateurs Non Universitaires (S.M.A.R.N.U), du Syndicat National des Médecins Réanimateurs des Hôpitaux Publics (S.N.M.R.H.P), du Syndicat National des Pédiatres en Établissement Hospitalier (S.N.P.E.H), du Syndicat National des Praticiens Hospitaliers Anesthésistes-Réanimateurs Élargi (S.N..PH.A.R-E), du Syndicat National des Médecins et Praticiens Salariés des Hôpitaux et Établissements de Soins Privés (S.Y.M.H.O.S.Priv.) et du Syndicat National des Gynécologues-Obstétriciens de France (Sy.N.G.O.F)) demandent dans un courrier adressé au Président de la République, la tenue « sans délais » de négociations sur la pénibilité liée au travail de nuit dans les hôpitaux.
Le courrier est clair :”Traiter ce difficile problème par le mépris aggraverait l’incompréhension, la démotivation et la colère des acteurs de terrain et surtout favoriserait encore plus le désengagement du service public”, ou encore ces médecins estiment être “à l’écart des débats en cours, las des promesses non tenues et du vide relationnel actuel”.
La bataille menée par le Mouvement de défense de l’hôpital public (M.D.H.P) dans l’A.P.H.P a déjà donné une victoire : le recul du directeur général sur la fermeture de Trousseau pour la pédiatrie parisienne. Mais le « saupoudrage technocratique » des restructurations et suppressions d’emploi continue.
C’est pourquoi le M.D.H.P invite ses membres à une A.G le 23 septembre prochain afin de poser la question de la grève administrative des médecins de l’A.P.H.P. Et du coté des personnels paramédicaux, la lutte syndicale continue malgré qu’une partie du mouvement syndical avalise les partenariats publics et privés qui sont une arme pour la privatisation des profits et la socialisation des pertes.
Mais pour les personnels paramédicaux hospitaliers, il faut noter de plus en plus une remise en cause du droit de grève. Vu qu’il y a de plus en plus de suppressions d’emplois, les grévistes potentiels sont le plus souvent réquisitionnés comme le prévoit leur statut.
C’est peut-être pour cela que nous voyons fleurir, y compris dans les hôpitaux, à l’appel d’organisations syndicales hospitalières, des interventions d’éducation populaire tourné vers l’action prises par regroupement d’heures d’information syndicales.
Ce fait nouveau mérite d’être noté.
Comme quoi, les modalités de la lutte change avec le contexte.
Comité de rédaction de l’U.N.A.M