Par le secteur optionnel, la légalisation des dépassements d’honoraires enfin réalisée pour les néolibéraux au détriment des assurés sociaux!

Comme l’expliquait le représentant du MEDEF, Denis Kessler (voir la lettre UNAM n°1), il y a une logique profonde à l’ensemble des contre-réformes.

Mais il y a aussi un pool d’organisations syndicales, mutualistes pour porter ces contre –réformes.

Voyez le protocole signé le 15 octobre dernier entre l’Union nationale des caisses d’assurance-maladie(UNCAM), l’Union nationale des organismes complémentaires (UNOCAM), regroupant les firmes de l’assurance, les instituts de prévoyance et la Fédération nationale de la mutualité française et les syndicats de médecins libéraux (SML, CSMF) sur le secteur optionnel.

Immédiatement soutenu par la quasi-totalité des syndicats de salariés (sauf la CGT qui s’est abstenue), voilà le comité de soutien à la légalisation des dépassements d’honoraires. Pour l’instant, cela ne concerne que les gynécologues obstétriciens, les médecins anesthésistes et les chirurgiens. Mais la généralisation est prévue dans les tiroirs. Voilà que ces médecins pourront faire des dépassements d’honoraires à la tête du client. Pour 30% des patients, ils devront pratiquer le tarif opposable et pour le reste, ils feront des dépassements d’honoraires jusqu’à 50% du tarif opposable. Donc nous aurons trois secteurs, le secteur 2 à honoraires libres qui restera en fonctionnement ,le secteur 1 à tarif opposable également mais qui va être amoindri car une partie des médecins de ce secteur risque de passer en secteur optionnel. Au bout du bout, cela entraînera une diminution des praticiens pratiquant les tarifs opposables et peut-être à terme, la fin des tarifs opposables.

Triste période !

Nous pouvons donc prédire qu’avec l’accroissement des dépassements d’honoraires et la croissance des franchises du Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS 2010 encours de débat au Parlement), les inégalités sociales de santé vont croître et que nous nous éloignerons encore un peu plus de l’égal accès à une prévention et à des soins de qualité partout et pour tous !

Le comité de rédaction