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 La grande SECU, je t’aime moi non plus ! – UNAM

La grande SECU, je t’aime moi non plus ! – UNAM

 

déclaration de Francis BALAY, Président d’ALTERNATIVE MUTUALISTE

 

Ou quand le « MACRON » des riches, tente de se faire passer

pour le « MACRON » des pauvres, social !

 

il aurait fallu être bien naïf pour imaginer qu’un gouvernement ultra libéral qui a démontré toute son inefficacité dans la gestion de la crise sanitaire et sociale tout en restant droit dans ses bottes et continuant la destruction de l’hôpital public accélérant la fermeture de lits hospitaliers sur l’ensemble du territoire ; puisse vouloir imposer une sécurité sociale à 100% pour l’ensemble de la population.

 

Ce gouvernement n’est pas celui de 45, le couple Veran-Macron, n’est pas Croizat même s’ils aiment à se référer « aux jours heureux » ; ce programme du conseil national de la résistance qui a mis, dans une France exsangue, l’ensemble de la population du pays en sécurité sociale mais qui; dès 1967 et par tous les gouvernements successifs à ce jour n’auront de cesse de vouloir le démanteler.

Cette annonce de grande Sécu ou « bouclier sanitaire » selon l’expression en cours, portée par ce gouvernement libéral, n’avait (à l’heure où j’écris, possibilité de retrait) qu’une fin électoraliste.

Personne ne sera dupe, et de croire que dans le même temps, il annonce :

  •             Une sécurité sociale à 100% (rapport HCAM)
  •             Dénonce les frais de gestion des organismes complémentaires, mutuelles (sans expliquer les frais de gestion et qui les a imposés)

Et en même temps :

  •             Impose la mutuelle obligatoire dans les entreprises depuis 2016 et dès 2022 dans la fonction publique.

L’objet de cette annonce, ne servant qu’à entretenir un écran de fumé masquant la réelle volonté

Quelques chiffres ; le budget de la sécurité sociale est de 510 milliards d’euros pour la sécu ; affutant ainsi l’appétit féroce de tous les fossoyeurs. Sécurité sociale 470 milliards d’euros de prestations sont versées chaque année, Budget de l’État – 350 milliards d’euros. Le PIB s’élève à environ 2 000 milliards d’euros.

Les complémentaires santé sont devenues des collecteurs d’impôts indirects, voir les différentes taxes. Mises en concurrence des mutuelles avec les assurances dans les années 80 avec la perte de l’exclusivité de la complémentaire santé qui a détruit de fait la gestion solidaire mutualistes.

Avec les accords groupes la situation s’est aggravée. Les assurances gardent les salariés actifs. Ils excluent les retraités, les précaires via des accords ou en sur tarifant les « indésirables » en termes de rentabilité financière. ( pour les assureurs deux types de population sont inassurables : les plus pauvres et les maladies chroniques).

Pour les mutuelles d’Alternative Mutualiste défenderesses d’une sécurité sociale de haut niveau, il faut revenir aux trois conditions révolutionnaires de 1946 :

  1. Financement par la cotisation sociale, prélèvement dès la création des richesses dans l’entreprise.
  2. Gestion des caisses ni par l’état, ni par le privé, ni par la mutualité mais par les représentants élus des assurés sociaux.
  3. Remplacement du principe de charité par le principe de solidarité : à chacun selon ses besoins, chacun y contribuant selon ses moyens.
  • Augmenter immédiatement les remboursements de la sécurité sociale à minima au niveau des remboursements de la complémentaire santé solidaire, arrêtant ainsi de marginaliser cette population et tendre rapidement à un 100% sécu.
  • Taxation de tous les profits non investis dans l’appareil, productif, augmentation des taux de cotisations sociales et généralisation de la cotisation sociale à tous les produits du travail.
  • Création d’un pôle public du médicament, suppression des conflits d’intérêts et financement public de la recherche.
  • Pour les mutuelles, retour à la prévention, l’accès aux soins à travers les centres de santé et le personnel mutualiste pourrait intégrer la sécurité sociale.
  • Pour éviter l’aggravation de l’exclusion et de la démutualisation une seule solution, l’amélioration immédiate des remboursements et des prestations sécurité sociale un tremplin pour arriver au remboursement intégral des dépenses de santé. Mais la sécurité sociale c’est l’unicité, Santé, Famille, Retraite, et l’AT-M .

 Ce sont bien ces fondamentaux qu’il faut sauver, développer et améliorer ! 

Si ce projet « de Grande SECU » était stoppé, nous pourrions supposer que devant le lobby, des assureurs, des professionnels de santé, de la mutualité tous ceux qui ont gros à perdre avec une Sécu à 100%, ce gouvernement aurait fait machine arrière et toujours pour des raisons électoralistes (entre bons amis).

 

Francis BALAY

Président ALTERNATIVE MUTUALISTE

 

Montreuil le 27/11/2021

 

 

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