L’Institut de Recherche et de Documentation en Économie de la Santé (I.R.D.E.S) a publié de son coté une étude dans laquelle il note le lien direct entre le montant de l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (A.C.S) et le nombre de bénéficiaires.

Résumons l’étendue du désastre :

-Alors que la population éligible (revenu ne dépassant pas 20% du seuil de la couverture maladie universelle,C.M.U) est de plus de 2millions de personnes, seulement 441.918 personnes l’ont utilisé en novembre 2008.

A noter que la « subvention » est de l’ordre de 50% du coût du contrat moyen. Jusqu’ici, les thuriféraires du néolibéralisme expliquaient cela, comme d’habitude, par un manque de communication. Pour la première fois, ‘l’I.R.D.E.S pointe une autre cause, celle de l’insuffisance des montants d’aide.

Ouf !

Enfin ! Ils prennent par exemple, que pour les personnes dont le revenu est compris entre 600 et 700 euros, la souscription est quasiment totale lorsque les subventions sont de plus de 90% ! Donc les auteurs du texte concluent en disant soit il faut augmenter le montant de l’aide ou remonter le seuil du plafond de revenu rendant éligible à la C.M.U-C !

– Le seuil actuel de la C.M.U-C est situé juste en- dessous du minimum vieillesse(M.V) et de l’allocation adulte handicapé (A.A.H) privant les personnes âgées et des personnes handicapées du bénéfice de la C.M.U-C

Encore un effort, et nous allons bientôt montrer qu’il est préférable, dans la protection sociale solidaire, de supprimer tous les seuils et les droits non universels et promotionner l’accès à la prévention et aux soins de qualité pour tous sans effet de seuil financé par une sécurité sociale solidaire récupérant l’ensemble des financements pour les rendre solidaires.

Bernard Teper